Vadrouiller à moindre coût

Par Carla Buonavia
Illustration Mina Miedema
Publié le 17 février 202
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Les partiels finissent à peine que le second semestre démarre à plein régime. Mais si on se projette un peu, dans quelques mois, vous savez, ce moment où l’année universitaire se termine enfin et que nos petits boulots d’été n’ont pas encore commencé… Quoi de mieux comme perspective que de partir en voyage !

Seulement, petit problème, du temps vous en avez enfin, l’envie aussi, mais votre budget ne vous suit définitivement pas. Pas de panique, partir sans se ruiner c’est possible, il suffit juste d’être un peu inventif·ve, et de se préparer à vivre des histoires rocambolesques.

Economisez sur les transports !

Au niveau transport, il y a de nombreuses façons de peu dépenser. Tout d’abord, restez à l’affût des mesures prises dans le secteur des transports, en France comme dans les pays frontaliers.

Par exemple, aviez-vous entendu parlé du 9-Euro-Ticket ? L’an dernier, l’Allemagne avait mis en vente des tickets de train à 9 euros permettant de voyager en illimité dans tout le pays pendant un mois : testé et approuvé ! Bien sûr, il ne fallait pas être pressé·e d’arriver à bon port, comme vous pouviez l’imaginer. En effet, le 9-Euro-Ticket ne s’appliquait qu’aux TER, plus lents certes, mais permettant une belle découverte des paysages allemands, et ces derniers étaient systématiquement bondés au point qu’il ne soit pas rare de voyager de nombreuses heures … debout !

Actuellement, la France et nos voisins d’Outre-Rhin entendent mettre en place des billets de trains binationaux dont 60 000 gratuits pour les jeunes, une affaire à suivre donc… Par ailleurs, je ne peux que vous conseillez de guetter les éventuels pass TER, bien pratiques pour découvrir (ou redécouvrir) une région. Pour l’heure, cet été, c’est la région Grand-Est qu’il s’agira d’explorer puisque celle-ci entend en proposer à 29 euros pour un mois et seulement aux moins de 26 ans.

Outre le train, le bus reste un moyen de transports particulièrement bon marché, d’autant plus quand on s’y prend à l’avance. Alors oui le trajet est long et il faudra revoir vos standards en terme de confort ; entre le froid, les pauses interminables toutes les trois heures et les voisin·es qui s’étalent parfois un peu trop… Le mieux, c’est de partir avec quelques copain·ines, car le temps passe bien plus vite ! Et puis, une fois arrivé·e, on est content·e, on s’accorde une « journée off » et on oublie les tourments de ce voyage fastidieux.

Mais ma façon préférée de voyager reste l’auto-stop. Attention cependant, je n’ignore pas les dangers que cela peut présenter et si vous ne le sentez pas, écoutez-vous. Je peux néanmoins vous donnez quelques conseils si vous souhaitez essayer. Premièrement, en matière de sécurité, le plus important est de rester attentif·ve à ce que l’on ressent. Si la personne qui propose de vous prendre en stop ne vous inspire pas confiance, déclinez poliment. Votre intuition est votre guide. Ensuite, si vous décidez d’embarquer avec quelqu’un, dites-lui que vous souhaitez prendre sa plaque d’immatriculation en photo (et faites-le !) et envoyez-la à un proche qui, sans nouvelle de vous pendant tant d’heures (à vous de choisir), pourra alerter la police. Il est également plus prudent de ne plus faire de stop au-delà d’une certaine heure afin d’éviter de monter dans le véhicule d’une personne alcoolisée. Je vous encourage aussi à partir en binôme ; certes, ce peut-être plus long avant que quelqu’un ne vous prennent en auto-stop (vous n’êtes pas les seul·es à avoir des appréhensions ! Les chauffeur.·euses aussi se méfient) mais vous pourrez vous serrer les coudes durant les moments d’attente qui peuvent être longs. En revanche, à plus de deux, il pourrait devenir bien compliqué de trouver un·e conducteur·rice ! Enfin, il faut savoir que le stop est interdit sur les aires d’autoroutes, privilégiez donc les petites routes de campagne. Dès qu’un véhicule passe, levez le pouce bien en l’air, armez-vous de votre plus beau sourire et faites, pourquoi pas, une petite dance ! Rendez-vous sympathique, donnez envie à votre chauffeur·euse potentiel·le de passer son trajet avec vous ! Enfin, laissez-vous conduire, discutez, vous pourriez faire des rencontres inoubliables.

Et niveau logement ?

Bon ça y est, vous savez comment partir ! Seulement, une fois sur place, comment faire ?

Tout d’abord, vous pourriez vous tourner vers les auberges de jeunesse, aussi appelées « hostel ». Ce sont des dortoirs, plus ou moins grands, mixtes ou non, que vous partagez avec d’autres voyageur·euses de tous horizons. L’avantage, c’est que ces endroits sont souvent abordables et chaleureux. Vous pourriez très bien partager une bière le soir venu avec vos compagnon·nes de chambré. Vous en trouverez sans problème dans les grandes villes. Cependant, mieux vaut réserver à l’avance, afin de payer le moins cher possible. Ça vous permettra aussi d’avoir l’embarras du choix. Certaines auberges valent vraiment le coup !

Mais si vous n’avez pas les moyens de prendre un lit en « hostel », pas de panique ! Il y a des solutions comme le couchsurfing. En vous inscrivant sur le site, vous pourrez rentrer en relation avec des gens, partout dans le monde, qui accepteront de vous loger gratuitement chez eux·lles. C’est une possibilité géniale qui permet de faire de belles rencontres à travers le monde. Qui sait, peut-être accueillerez-vous vous aussi un·e couchsurfer·euse afin de faire perdurer cette belle initiative !

Dans le même registre, vous pourriez faire un « workaway ». L’idée étant de travailler quelques heures par jour, bénévolement, en échange du gîte et du couvert. C’est une façon de voyager différemment, tout en se rendant utile. Vous pouvez partir en « workaway » à deux, en groupe ou bien même seul·e.

Que prendre durant ce périple ?

Je ne pourrais que vous conseiller de voyager léger ! Mais alors,  que mettre dans votre sac à dos ?

  • Vos papiers.
  • Quelques vêtements, ne vous encombrez pas, prenez plutôt un savon de Marseille et lavez-les sur place.
  • Des sacs de rangement pour organiser votre sac à dos, vous pourrez ainsi séparer les affaires sales des affaires propres.
  • Un k-way ou bien une veste de pluie.
  • Un pull bien chaud (selon votre destination).
  • Un sac à viande.
  • Une serviette microfibre.
  • Des tongs (toujours pratique).
  • Une trousse de toilette.
  • Une trousse de secours.
  • Une couverture de survie (ça prend pas de place alors pourquoi s’en priver ?)
  • Un tote-bag .
  • Une casquette et des lunettes de soleil.
  • Un chargeur et pourquoi pas une batterie externe.
  • Pour les personnes à vulve, un pisse-debout (hyper-pratique).
  • Et surtout de bonnes chaussures !

J’espère que ces quelques conseils vous permettront de bien partir une fois l’année universitaire terminée. Tenez bon pour ce second semestre et bon courage ! 😊

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