Des athlètes en or
Par Excellère Halbrand
Photo ©Nicolas Di Costanzo
Publié le 15 septembre 2024
Lors des Jeux Paralympiques à Paris, du 28 août au 8 septembre 2024, la délégation française a remporté 75 médailles. Elle s’est ainsi positionnée huitième au classement mondial grâce à ses 19 médailles en or. C’est notamment par les épreuves de para-natation qu’elle a brillé.
Cette discipline, de toutes celles sportives, est la deuxième ayant le plus de membres. Elle est présente aux Jeux depuis leur création à Rome en 1960. Avec son système de classification et sa capacité d’adaptation, elle accueille une grande diversité de handicaps. En effet, chaque athlète appartient à une catégorie adaptée à ses capacités afin d’assurer une certaine égalité. Le handicap peut donc être visuel, physique ou intellectuel et psychique.
Il est important de préciser que les athlètes atteints d’un handicap intellectuel ne peuvent concourir que dans trois disciplines : la para-natation, le para-tennis de table, et le para-athlétisme.
Les catégories sont créées à partir d’une lettre et d’un chiffre.
La lettre permet d’identifier les styles de nages : S pour le papillon, le crawl et le dos, SB pour la brasse, et SM pour les trois ou quatre nages.
Le chiffre donne des indications sur la catégorie à laquelle appartient l’athlète. Plus le chiffre est petit, plus le handicap est (physiquement) lourd. Ainsi, ceux intellectuels sont dans la catégorie 14. Les handicaps visuels sont regroupés dans les catégories de 11 à 13. Les catégories physiques, elles, sont classées dans les celles de 1 à 10, 1 étant le plus lourd handicap et 10 le plus léger.
Selon leurs états, les para-nageur·euses sont en droit d’adapter leur course : iels peuvent démarrer une course tenue par leur entraineur·euse ou aidé·es d’une sangle. Concernant les athlètes atteint·es d’un handicap visuel, des assistant·es peuvent leur indiquer leur progression dans l’eau à l’aide d’une perche. Toutes ces adaptations permettent à l’ensemble des athlètes d’exceller, quel que soit leur handicap.
Pendant ces Jeux Paralympiques, nombreux·euses sont les para-nageur·euses à avoir brillé. Il faut suivre de près les frères Portal, touchés par un albinisme oculaire, qui ont raflé 5 médailles olympiques (S13) : 4 pour l’aîné, 1 pour le cadet (âgé de seulement 17 ans !). Émeline Pierre, nageuse française, a remporté la médaille d’or sur le 100 mètres nage libre (S10) et la médaille de bronze sur le 100 mètres dos (S10). Par ailleurs, Laurent Chardard a gagné deux médailles de bronze sur le 100 mètres nage libre et le 50 mètres papillon (S6).
Voici toute la force des Jeux Paralympiques : ouvrir le champ des possibles en représentant une diversité de types d’athlètes, mais aussi mettre en avant un sport inclusif, adapté pour toutes et à tous. On ne peut être qu’impressionné·e face à tous·tes ces athlètes en or !
PS : il existe des Jeux pour les personnes sourdes et malentendantes. Ce sont les Deaflympics ! Ceux-ci sont organisés par le Comité international des sports pour sourds.
Sources
https://france-paralympique.fr/sport/para-natation/
https://medias.paris2024.org/uploads/2024/07/Paris2024-PGI-240321-Fiche-Pedagogique-Para-Natation.pdf
https://olympics.com/fr/paris-2024/jeux-paralympiques/medailles
https://www.deaflympics.com