Madeline Miller, une plongée dans la mythologie grecque

Par Anna Blay
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Publié le 30 janvier 2023

Envie de vous plonger dans un temps ancien à des millénaires de notre monde, fan de mythologie grecque ? Lecteur∙rices perdu∙es et curieux∙ses, n’en dites pas plus, j’ai les livres qu’il vous faut !

Au travers de ses œuvres Le chant d’Achille (2011) et Circé (2018), Madeline Miller nous invite dans un monde traversé par les querelles des dieux grecs.

Le chant d’Achille

Qui ne connait pas, au moins de nom, la guerre de Troie ? Vague souvenir de français, d’histoire, voire même de latin et grec pour les plus courageux∙ses ; tout le monde se souvient du héros grec Achille. Héros qui choisit la gloire éternelle au combat plutôt qu’une vie paisible, Achille reste dans nos mémoires. Néanmoins, c’est généralement moins le cas de Patrocle. Pour élargir nos connaissances, c’est alors du point de vue de ce dernier personnage, qui se révèle crucial, que l’autrice décide de raconter son histoire.

La relation de Patrocle et Achille n’est pas souvent nommée mais plutôt sous entendue : tantôt décrite comme une amitié profonde, d’autres fois comme une loyauté sans faille. Madeline Miller prend le parti d’une relation amoureuse entre les deux hommes diamétralement opposés. C’est donc du point de vue de Patrocle, enfant décrit comme malingre et maladroit, envoyé chez le roi Pélée, père d’Achille, que nous suivons l’entrainement d’Achille, sa formation, les prophéties et la Guerre de Troie. Bien qu’élément central de l’histoire, Achille apparaît finalement presque comme une toile de fond de l’amour des deux personnages.

Circé

Madeline Miller réitère sa prouesse avec Circé. Fille du puissant Titan Hélios, déception perpétuelle de ses parents et sujet de moquerie, Circé est finalement envoyée en exil éternel sur l’ile d’Ééa. Ce personnage féminin, auquel on s’identifie assez facilement, n’a aucun pouvoir, si ce n’est celui d’être immortelle, condamnée à la solitude. C’est par sa persévérance qu’elle se forge un chemin dans ce monde régit par les dieux, les prophéties et les monstres.

Dans l’histoire de Circé, on retrouve les figures célèbres de l’Illiade et l’Odyssée, à commencer par Dédale, Ulysse, Télémaque ou simplement les dieux grecs tels Appolon, Hermès, Athéna, rappelant des histoires oubliées. Si l’on se souvient généralement de Pénélope qui attend Ulysse avec son métier à tisser, on est souvent bien en peine de raconter ce que devient Ulysse. Circé, hôtesse de l’île, est amenée à croiser de nombreux personnages, ce qui s’avère paradoxal alors que son exil est censé la couper du reste du monde. Ces rencontres permettent de faire le lien entre différentes histoires de la mythologie grecque.

Ces deux livres sont agréables à lire. On se plonge d’autant plus facilement dans la peau du personnage que le récit est mené à la première personne. On retrouve avec plaisir les colères divines, que l’on soit un∙e adepte convaincu∙e de ses vieilles histoires ou simplement un∙e lecteur∙rice à la recherche d’évasion !

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